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«The Caddy»
194, rue Chapel
1871-1875

Domestication

Macdonald – Le Politicien

La deuxième résidence de Macdonald dans le quartier Côte-de-Sable, où il a vécu de 1871 à 1875, était surnommée « The Caddy ». Malheureusement, la spacieuse maison en brique rouge avec son potager et son poulailler, située au cœur du quartier, est aujourd’hui disparue. Le premier des deux mandats de Macdonald à titre de premier ministre (de 1867 à 1873 et de 1878 à 1891) s’est terminé dans un scandale. Ici, nous plongeons dans les événements et les politiques de la vie politique de Macdonald – et dans les opinions des autres sur celles-ci. Macdonald avait une vision d’un Canada territorial, un pays dont il voulait calmer les ardeurs. Les politiques de pacification et d’assimilation agressive des peuples autochtones faisaient partie de cette vision, donnant lieu aux pensionnats, entre autres.

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Le Chemin de fer du Canadien Pacifique

Lanterne de la CFCP

Musée Goulbourn, 989.10.1

Fer, verre, tissu

Boîte de biscuit

Musée canadien de l’histoire, 2021.17.439

Gray Dunn Biscuit Manufacturers, Europe, Écosse

« Nous devons nous rappeler qu’ils sont les premiers propriétaires du sol dont ils ont été dépossédés par les convoitises ou l’ambition de nos ancêtres. »

 

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- Dans une lettre proposant la création du ministère

des Affaires indiennes, Macdonald écrivait*

Cette lanterne de signal du chemin de fer est un petit fragment d’une plus grande histoire complexe. La politique nationale proposée par Sir John A. Macdonald en 1878 a renforcé l’achèvement du chemin de fer transcontinental qui traversait le Canada de la côte du Pacifique à Halifax. Macdonald voulait réaliser ce projet à tout prix; il redresserait sa réputation qui avait été ternie par un précédent scandale associé au chemin de fer Canadien Pacifique. En dépit de son objectif d’unir le Canada d’un océan à l’autre, ce projet était contentieux et a été critiqué de toutes parts. Non seulement il a déplacé les peuples autochtones, qui ont été exclus du processus d’établissement de traités, il a été construit dans des conditions de travail dangereuses. De nombreux ouvriers, pour la plupart des immigrants chinois, y ont perdu la vie. Les changements de circuit visant à séduire les partenaires américains étaient un point sensible chez les Canadiens.

Exclusion des Chinois

Le racisme était commun et largement accepté parmi Macdonald et ses pairs. La croyance de la supériorité raciale des blancs d’origine européenne était centrale à l’élaboration de la vision de Macdonald pour le Canada. Les politiques raciales, l’exclusion et les tactiques d’assimilation ont grandement affecté les populations autochtones et les migrants de couleur, comme les travailleurs chinois qui ont aidé à construire le Canadien Pacifique, mais à qui on avait interdit d’immigrer. Dans ces mots prononcés à la Chambre des communes en 1885 pour opposer une loi qui permettrait aux personnes originaires de l’Asie de l’Est de voter à l’échelle fédérale, les opinions de Macdonald sont révélées : « si [les Chinois] arrivaient en grand nombre et s’installaient sur la côte du Pacifique, ils pourraient en venir à contrôler le vote de cette province et à faire en sorte que leurs représentants n’imposent à la Chambre des excentricités, des immoralités asiatiques, des principes asiatiques contraires à nos souhaits; [...] des excentricités odieuses du point de vue de la race aryenne et des principes aryens. » La politique de refus du droit de vote fédéral aux migrants originaires de l’Asie de l’Est, au sein de l’Acte du cens électoral de 1885, a été adoptée.

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Aujourd’hui, des opinions comme celles-ci sont souvent associées au racisme. Cependant, peut-on juger un personnage du dix-neuvième siècle sur des valeurs du vingt-et-unième siècle? Est-il possible de célébrer certaines de ses réalisations et en condamner d’autres, ou alors, ses actions et leur legs sont-ils trop empêtrés pour être démêlés?

Célébrant le centenaire de la Confédération canadienne, cette boîte à biscuits commémorative en fer-blanc contient bon nombre d’images et de symboles du nationalisme canadien. Sur son couvercle, on présente une Colline du Parlement pittoresque sur laquelle sont inscrits les mots « Heart of the Nation. » Les scènes à l’avant et à l’arrière représentent respectivement les Pères de la Confédération et l’arrivée de Jacques Cartier en 1534 et sa revendication de territoires autochtones au nom du roi de France. Deux portraits d’anciens premiers ministres ayant contribué à l’ajout de nouveaux territoires au Dominion du Canada occupent les deux côtés de la boîte : sir John A. Macdonald et sir Wilfrid Laurier.

Mythes Fondateurs

CPR Lantern
Political Cartoon, with caption : "Pity the Dominie; or Johnny's Return"
Great Northern Railway's track gang, circa. 1884
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Pour le Dominion du Canada, les peuples autochtones constituaient un problème qui devait être géré le plus rapidement possible.

Vers 1878, les populations de bisons – une source de nourriture traditionnelle – étant presque en voie d’extinction, les communautés autochtones des Plaines ont été confrontées à la famine. Le manque de mesures pour empêcher la famine sous le règne de Macdonald a exacerbé l’éclosion de tuberculose et a engendré des épreuves et des décès inutiles.

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​Famine évitable

Photographie, Gélatine argentée : un bison des prairies        

Musée Bytown, P2484

Papier, Photographique

« Quand les Indiens meurent de faim, nous leur venons en aide, mais nous ne leur donnons plus que des rations réduites de moitié ou des trois quarts; [...] nous ne pouvons les laisser mourir de faim. Il est vrai que, tant qu’ils sont payés, les Indiens ne travaillent pas. J’ai raison de croire que nos agents, et je suis certain qu’il en est de même pour le Commissaire, font tout ce qu’ils peuvent en refusant de leur donner de la nourriture tant qu’ils ne sont pas sur le point de mourir de faim, cela afin de réduire les dépenses. »

 

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- Macdonald a prononcé ces mots à la Chambre des communes en 1882 en réaction aux libéraux qui ont déclaré qu’on dépensait trop d’argent pour les secours aux Autochtones*

« Que dans le cas où par la suite les Indiens compris dans ce traité seraient visités par la peste ou par une disette générale, la Reine, lorsqu’elle aura reçu un certificat en bonne et due forme de Son agent ou de Ses agents pour les Affaires indiennes accordera tous et tels secours que Son surintendant en chef des Affaires indiennes croira nécessaires et suffisants pour les soulager du fléau qui aura fondu sur eux. »

 

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- Le texte suivant est tiré de la clause sur la « famine et la peste » du Traité numéro 6, signé en 1876 (territoire couvrant l’Alberta et la Saskatchewan d’aujourd’hui)*

Sample Chinese immigration certificates, 1899-1953

On a accusé Macdonald d’avoir accepté des pots-de-vin de l’homme d’affaires sir Hugh Allan pour le contrat du Canadien Pacifique; il a été contraint de démissionner en 1873. Il a catégoriquement nié les allégations, mais a avoué avoir eu des pertes de mémoire à cause de ses excès d’alcool.

« Pitié le Dominie; ou le retour de Johnny »

Bibliothèque et Archives Canada

Library and Archives Canada published holdings project

C-008820

de certificats d’immigration chinois, 1899-1953

Bibliothèque et Archives Canada

Fonds du ministère de l'Emploi et de l'Immigration

e011074369

Travailleurs chinois du chemin de fer Canadien Pacifique

Image D-07548 courtesy of the Royal BC Museum

Prochain arrêt:

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